Moi aussi au départ je pensais que Wikipédia était une source fiable, ce sont les enseignants-chercheurs de la Fac de Sciences de Bordeaux I qui m'ont appris une certaine rigueur et un sens critique plutôt développé, et je les cite quasiment mot pour mot en disant que c'est un repère de cuistres.
Demandez à n'importe quel scientifique ce qu'il en pense : il n'y a pas de comité scientifique de validation, tout le monde et surtout n'importe qui peut participer et y étaler sa science approximative en ruinant les efforts des prédécesseurs d'un clic de souris.
N'avez vous pas remarqué que justement, il n'y a précisément aucun vrai spécialiste qui ne prennent la peine d'y participer ? La discussion sur la page de la vipère aspic est pour ainsi dire vide, et de toute façon aucun spécialiste n'y participe effectivement, alors inutile d'y perdre son temps.
Quant à la fameuse carte qui reprend un auteur
a priori sérieux, il y a à la fois une très probable méconnaissance personnelle de cet auteur étranger des vipères des Landes de Gascogne, mais aussi une inévitable approximation supplémentaire lors de la transcription de son travail sur un fond cartographique aussi petit, d'où une forte imprécision, sans omettre un possible oubli pur et simple de la zone de transition (polycline régulier) entre les deux sous-espèces, qui couvre l'ensemble du Sud-Ouest.
Considérant que le débat porte en fait très précisément sur nos connaissances des limites de répartition des sous-espèces chez
Vipera aspis et que celui-ci n'est visiblement pas clos, voici quelques éléments prouvant nos dires et contredisant comme par hasard Wikipédia :
- une photo d'un individu bien typé, prise par LE spécialiste herpéto d'Aquitaine à quelques kilomètres de chez vous (40410):
http://www.flickr.com/photos/mp7/4462854837/, plus de nombreux autres individus de la même galerie Flickr trouvés tout autour de chez vous (Belin-Beliet, Sore, Saint-Symphorien etc...
http://www.flickr.com/search/?w=40480071@N03&q=zinnikeri) ;
- une carte correspondant bien à celles de la monographie de Guy NAULLEAU (Eveil Nature, 1997, page 9 et 17) :
http://coronella.free.fr/vipasp.php, pas parfaite cependant puisque des individus typés
zinnikeri se rencontrent occasionnellement jusque dans le sud des Charentes et en Dordogne (le fameux polycline régulier).
L'herpétologie dans le Sud-Ouest est longtemps restée mal connue, surtout en plaine, et les progrès ces dernières années sont importants.
Voilà, il me semble que ça valait finalement la peine d'insister et que je n'aurais certainement pas dû être aussi agressif, désolé mais il fallait être encore une fois plus clair.